3.Des légumes pour une coopérative belge 3.Des légumes pour une coopérative belge
Quarante agriculteurs de la Somme ont adhéré à la coopérative Reo Veiling de Flandre et se sont lancés dans la production de légumes.
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Une quarantaine d’agriculteurs du sud-ouest de la Somme plantent 42 ha de poireaux, 12 ha de choux et 6,5 ha de céleris-raves. Ces légumes seront commercialisés par la coopérative Reo Veiling, basée à Roeselare en Belgique, à laquelle les agriculteurs viennent d’adhérer.
« L’idée de cultiver des légumes a germé il y a deux ans, alors que le groupe Del Monte avait le projet de construire une usine à Croixrault, à l’ouest d’Amiens, explique Damien Nauwynck, agriculteur à Lafresguimont-Saint-Martin (Somme). La communauté de communes Somme Sud-Ouest impliquée dans le projet a contacté tous les agriculteurs du territoire. Nous avons étudié les légumes que nous étions susceptibles de produire et la façon dont nous pouvions nous organiser sur le plan juridique pour fournir Del Monte. »
Le projet du distributeur international de légumes a pris du retard. Mais qu’à cela ne tienne ! Les producteurs se sont mis à la recherche d’un autre partenaire pour assurer la commercialisation de leur production. Ils ont identifié et rencontré une dizaine de structures en France et en Belgique.
Un bonus pour la production française
« Nous avons retenu la coopérative Reo Veiling parce qu’elle vend une large gamme de légumes. Elle a la volonté de les commercialiser en France, et nous donne aussi accès au marché européen, indique le producteur. Les années où le marché français est encombré et que les cours chutent, les prix peuvent se maintenir dans d’autres pays européens. » Quant à la coopérative, elle cherche à se développer de ce côté-ci de la frontière, pour bénéficier de l’avantage apporté par le « produit en France ».
Le fait d’adhérer à une coopérative de taille importante permet de solliciter les aides prévues dans le cadre de l’OCM. Pour cela, chaque agriculteur a pris des parts dans Reo Veiling, pour un montant de l’ordre de 500 €. Une Sica a été créée pour organiser les chantiers de plantation et de récolte, assurer le lavage des poireaux et l’expédition des légumes. Une Cuma locale a investi dans une planteuse. La Sica est hébergée provisoirement dans un bâtiment qu’elle loue, mais la communauté de communes a prévu d’en construire un. Le prix de vente des légumes est fixé chaque jour au cadran de Reo Veiling, sur la base du prix payé aux producteurs belges, complété par une prime en tant que « produit en France », qui s’élève pour les poireaux à 0,10 €/kg.
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